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Peintures au plomb :

 risques et traitements

 

 

Analyseur de plomb

 

Les méfaits de l'utilisation de l'amiante dans le bâtiment ont sensibilisé l'opinion publique aux risques liés à l'emploi de certains matériaux.

Les peintures contenant du plomb font donc actuellement l'objet d'attentions particulières à la suite d'intoxications dont ont été victimes des enfants.

Les pouvoirs publics ont défini différentes mesures sur lesquelles il convient de faire le point. Il y a lieu de rappeler dans quels cas le plomb est facteur de risques et de distinguer les cas urgents de ceux qui ne le sont pas.

Le risque ne vient pas du plomb en place mais des déchets de peinture sous forme d'écailles ou de poussières générées par les grattages, les décapages, la vétusté.

 

Rappel historique

La toxicité du plomb est connue depuis l'Antiquité. La médecine décrit les maladies professionnelles des ouvriers peintres et potiers manipulant des sels de plomb. En 1915, l'emploi de la céruse est interdit pour les ouvriers peintres en bâtiment, puis en 1926 pour les chefs d'entreprise et les artisans. En 1948, l'emploi des peintures à la céruse est interdit pour tous les professionnels et en 1993, interdiction est faite de mettre sur le marché et d'importer les produits contenant de la céruse.

 

Les différentes peintures contenant du plomb

La céruse, hydroxycarbonate de plomb, est en effet le principal produit incriminé. Poudre blanche, donnant un fort pouvoir couvrant, elle présente également des qualités fongicides et anti-corrosives qui l'ont fait apprécier comme préservateur des matériaux. Sa production industrielle s'est fortement développée à partir du XIXe siècle. Ce sont sa solubilité dans le suc gastrique et sa capacité, sous forme de poussières fines ou de vapeurs, à passer dans le sang au niveau des voies respiratoires qui la rendent dangereuse.

D'autres sels de plomb sont utilisés comme le minium de plomb, les jaunes de chrome, les rouges de molybdène, des siccatifs à base de plomb. Mais ces produits sont d'un usage moins courant et ne présentent pas la même toxicité du fait d'une solubilité beaucoup moindre ou nulle.

Les peintures contenant du plomb métallique ont des propriétés anticorrosives particulières et ne sont pas employées dans les usages courants du bâtiment

 

Les risques sur la santé : le saturnisme

Le plomb est un poison sournois à effet cumulatif qui atteint le système de production du sang, le système nerveux, le système urinaire et le système reproductif.

Les troubles qu'il produit sont des maux de tête, l'anémie, la perte d'appétit, des vomissements et des coliques, des vertiges, des malformations du fœtus des femmes atteintes.

Les enfants en sont les principales victimes, non seulement du fait d'une sensibilité plus élevée mais aussi de facteurs de risques supplémentaires dus à leur hygiène moindre (léchage de murs ou des doigts souillés au contact de peintures dégradées, jeux sur le sol où des poussières contiennent du plomb).

 

Où trouve-t-on la céruse ?

Potentiellement dans toute construction antérieure à 1948, mais en réalité les risques apparaissent dans les constructions dont la vétusté est telle que des décollements de peintures sont importants et dont l'humidité est suffisante pour que les sels de plomb, normalement secs et inoffensifs, soient en solution à la surface des peintures.

Ce sont principalement les immeubles anciens et insalubres de la Région Parisienne qui sont concernés.

À un degré moindre, tous travaux sur des subjectiles recouverts de peintures au plomb présentent un danger potentiel. L'émission dans l'air de poussières contenant du plomb (démolition, creusement de saignées, percement), des vapeurs de plomb (soudure sur métaux peints, décapage thermique à température élevée) ou la mise en solution de sels de plomb (décapage chimique, lessivage) sont autant de risques à prendre en considération.

 

Les mesures

Il convient de distinguer les cas d'urgence de ceux qui ne le sont pas.

Il y a urgence lorsque le Préfet du département est informé d'un cas de saturnisme infantile ou si un risque d'accessibilité au plomb pour les occupants d'un immeuble lui est signalé. Il déclenche alors une procédure comportant un diagnostic, suivi d'une notification, de travaux d'urgence à réaliser dans un délai d'un mois et d'un contrôle après travaux.

Les travaux d'urgence sont palliatifs : ils permettent de mettre une barrière entre les éléments toxiques et les occupants en recouvrant les surfaces dégradées ou en remplaçant les éléments démontables (portes, fenêtres, plinthes). Après les travaux d'urgence ou à leur place, des solutions définitives peuvent être apportées. Elles sont lourdes et s'apparentent à une réhabilitation complète des locaux.

Pour les syndics d'immeuble, les travaux imposés par le préfet répondent à une urgence sanitaire. Ils peuvent être engagés sans convocation d'une assemblée générale des copropriétaires.

Les autres cas résultent des diagnostics établis à l'occasion de la vente du bien. Dans les régions à risque (l'Ile de France dans son ensemble a été classée comme telle), pour les immeubles antérieurs à 1948, 'un état des risques d'accessibilité au plomb " datant de moins d'un an doit être joint à la promesse et au contrat de vente. Cette expertise a pour objet principal d'informer l'acquéreur et elle ne bloque pas la vente. En revanche, son absence peut permettre à l'acheteur d'invoquer la garantie des vices cachés s'il découvre la présence de plomb et la responsabilité pénale du vendeur peut être engagée.

 

Les remèdes

La tentation serait grande de supprimer toutes les peintures au plomb existantes, mais cela poserait autant de problèmes que cela n'en résoudrait.

Les solutions sont regroupées en deux familles le recouvrement ou le retrait.

Le recouvrement consiste à poser une barrière étanche aux sels de plomb. Il ne supprime pas le risque. Une peinture peut être appliquée (en conformité avec le DTU 59.1). Des précautions doivent être prises lors de la préparation des supports pour ne pas disséminer dans le milieu ambiant des poussières ou des solutions toxiques. Les solvants des peintures ne doivent pas détremper les anciennes peintures au plomb ni permettre la migration en surface des sels.

Un recouvrement par des revêtements est possible (toiles de verre peintes, en conformité avec le DTU 59,4…). Les produits doivent être suffisamment adhérents pour confiner les anciennes peintures. Les mêmes réserves que pour l'application de peintures sont formulées. Le doublage par des panneaux rigides (plaques de plâtre) peut être réalisé. La présence d'une lame d'air permet de traiter le cas des murs humides.

Le retrait consiste à supprimer les matériaux toxiques. Le décapage thermique sans flamme et à une température inférieure à 450°C permet d'éviter l'émission de vapeurs de plomb mais présente des contraintes. Le décapage chimique est possible avec des produits sélectionnés. Le grenaillage est difficile dans les locaux d'habitation et ne peut se faire que sur des matériaux suffisamment résistants avec de lourdes contraintes d'organisation du chantier (grenaillage avec aspiration complète des poussières). Le remplacement d'éléments démontables par des éléments neufs (portes, fenêtres) permet souvent d'améliorer le confort et de remédier à des défauts d'isolation.

Quelle que soit la solution retenue, les risques pour les travailleurs doivent être maîtrisés. Le confinement du chantier peut être rendu nécessaire ainsi que le port de matériels de protection individuelle. Le traitement des déchets doit être réalisé selon les réglementations en vigueur. C'est donc une spécialité à laquelle plusieurs entreprises de peinture et de finition sont préparées et formées.

 

 

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