Qu’est-ce
que la mérule. Extrait non exhaustif
Le mérule est un champignon
lignivore. Dans les constructions, elle s’attaque aux bois, notamment aux
charpentes et boiseries des maisons humides et mal aérées. Dans la majorité des
cas, la mérule se niche souvent derrière un doublage et sa découverte est
souvent faite tardivement suite à des travaux d’emménagement, comme la dépose
d’éléments.
Sa présence est généralement
consécutive à une rupture de l’équilibre hydrique des bâtiments entraînant un
taux anormalement élevé d’humidité. La rupture hydrique apparaît bien souvent à
la suite de défauts d’entretien, de dégâts des eaux ou d’erreurs de conception
lors de réhabilitations (obturations des ventilations, non-respect de
l’équilibre originel de la construction). D’autres facteurs non liés au bâti,
comme la sur occupation ou le mode d’occupation du bâtiment, peuvent également
être à l’origine de surproduction de vapeur d’eau.
Condition
de développement du mérule. Extrait
non exhaustif
Leur durée de vie, dans cet
état de latence, se compte en centaines d’années.
Elles peuvent être présentes
dans la terre du torchis des colombages ou dans les remblais sous plancher. Elles sont
dispersées par le vent, par les palettes de livraison de matériaux, elles sont
transportées sous les semelles de chaussures, etc.
Lorsque les conditions de
développement sont favorables, elles donnent naissance à un nouveau champignon.
Le mérule est le seul champignon lignivore du bois qui
peut continuer à se développer dans les conditions usuelles d’occupation des
locaux.
Pour que les spores donnent naissance à un mérule, les
4 conditions ci-dessous doivent être réunies :
- le mérule se nourrit de la cellulose qu’il trouve dans
le bois et ses dérivés. La cellulose est indispensable à sa multiplication
cellulaire ;
- il lui
faut une humidité suffisante pour digérer la cellulose. Le matériau support
contenant cette cellulose doit présenter une humidité entre 22% et 35%;
- l’éclosion
des spores se produit lorsque la température de l’air ambiant se situe aux
alentours de 20 à 26°C
;
- enfin,
l’obscurité et un espace non ventilé favorisent son développement.
Le mérule pourra continuer à se développer
même si la source d’humidité initiale est coupée. En effet, il sera susceptible
de développer un système de canaux (syrotes) lui permettant d’aller chercher
l’eau à grande distance, même en passant au travers des murs en maçonnerie.
C’est donc aux locataires, propriétaires,
maîtres d’ouvrages et maîtres d’œuvre qu’il appartient d’être vigilants
notamment lors des travaux de réhabilitation. Il convient pour cela de
respecter le bon fonctionnement du bâti vis-à-vis de l’humidité, d’une part en
adaptant les éventuels travaux au mode de fonctionnement particulier du
bâtiment et au comportement des occupants et, d’autre part, en surveillant et
en entretenant régulièrement le bâtiment.
Humidité du bois
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Bois
d’oeuvre <18 %
Bois à 22 %
= la mérule s’installe
Bois à 35 %
= optimal
Bois >
40 % = stagnation mais ne grossit pas.
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Obscurité :
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Préférence
sous forme blanc et cotonneux.
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Lumière :
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Le volume
augmente et sa couleur devient plus vive et brune.
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Milieux clos / Non ventilé
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Permet de
garder ses conditions optimales
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Température
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Entre 5°C et 20°C : plus ou moins rapide
20-21°C : confort
26°C :
stagnation
80°C : meurt en
15 min
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Vapeurs d’ammoniac
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Non
indispensable mais favorise son développement
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Fer et calcium
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Utile pour
la « digestion » du bois = pourriture marron
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Progression
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Si les
conditions sont favorables : progression jusqu’à 12 cm par semaine.
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Zone de
développement de la mérule : liste non exhaustive. Extrait
Risques et
conséquences. Extrait non exhaustif
• Risques pour la santé : allergies si
présence de mérule dans une pièce à vivre (humidité) ;
• Risques pour
la sécurité : dégâts importants possibles jusqu’à l’effondrement des structures
bois.
Découverte
et conséquences : Les signes de présence. Extrait non exhaustif
En général, ce constat se produit au retour d’une période
d’inoccupation, ou lors de l’inspection d’un emplacement rarement utilisé. A ce
moment-là, l’organe végétatif du champignon, le mycélium, a déjà attaqué des
éléments contenant de la cellulose. On le trouve, par exemple, sous le papier
peint, sur le papier des plaques de plâtre, dans le mobilier, derrière le
papier kraft des isolants, sur les panneaux agglomérés ou MdF (panneaux de
fibres à densité moyenne), etc. Le
démontage de ces éléments dégradés donne accès au feutrage gris, aspect typique
du mycélium. Ces dégradations ne sont généralement pas apparentes (donc non
visible sans destruction ou travaux).
Quand les conditions sont favorables, le développement peut être
extrêmement rapide, voire « explosif » en colonisant en quelques jours l’ensemble
d’une paroi d’une pièce.
Les dégâts
constatés. Extrait non exhaustif
La dégradation des bois de structure par le mérule peut provoquer
l’effondrement des charpentes, des planchers, ou de tout autre élément structurel
contenant de la cellulose. Cet effondrement peut survenir alors qu’aucune autre
manifestation de l’infestation n’a été décelée. La solidité de l’ouvrage est
parfois mise en cause suite à des travaux de doublage et d’isolation thermiques
au cours de travaux d’aménagement ou de rénovation dans un bâtiment ancien. Les
encastrements des poutres et solives dans les murs sont souvent les premiers
endroits attaqués. Quand une infestation les concerne, les boiseries en contact
avec les maçonneries sont rapidement et gravement endommagées par le mérule.
Prévenir
le risque mérule. Extrait
non exhaustif
Dans la construction neuve : En conception, L’idée générale en conception
est d’éviter la présence d’eau et d’humidité dans le bâti : - la maîtrise
d’oeuvre doit porter une attention particulière à la ventilation ; - il faut
limiter la présence de ponts thermiques ; - la composition des murs doit
éviter l’apparition d’un point de rosée à l’intérieur de la paroi extérieure,
en particulier pour les constructions en bois ; - les concepteurs seront
vigilants dans la prescription d’emploi de bois naturellement résistants, ou
d’une durabilité conférée suffisante vis-à-vis du risque champignon au regard
de la classe d’emploi selon la norme NF EN 355.
Sur chantier Il faut : - absolument éviter le percement des
membranes pare vapeur ou frein vapeur ; - respecter les plans de pose ; -
exécuter parfaitement les joints d’étanchéité entre les dormants des
menuiseries et les ouvrages de gros œuvre ; - à chaque étape du chantier,
mesurer l’hygrométrie des supports par chaque corps d’état ; - veiller à la
mise en place d’un renouvellement de l’air pour permettre l’évacuation de
l’humidité en provenance du séchage des matériaux mis en oeuvre.
Dans la
construction existante : Etat des lieux, avant toute intervention,
pour évaluer le risque de développement ou de présence de mérule, le
professionnel doit s’assurer |
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qu’il dispose : - de l’historique de la construction. En
particulier, s’il y a eu des dégâts des eaux, des incendies, des réparations,
des travaux d’extension, l’installation du chauffage, etc. ; - de l’ensemble
des diagnostics réglementaires et complémentaires ; - des principes
constructifs pour déterminer les zones à risque ; - du constat visuel
approfondi de la cave aux combles ; - du sondage des bois existants, de
l’encastrement des solives, planchers, charpente ; - des hygrométries de
surface et en profondeur.
Préconisations générales de travaux : Il faut : dans le bâti ancien,
permettre la perspirante des murs et des sols en facilitant le transfert de
la vapeur d’eau ; -renouveler l’air des locaux sans dégrader l’équilibre
existant ; dans les bâtiments anciens, il y a rarement une barrière
anti-capillarité en pied de façade ; prévoir en conséquence une solution
contre la remontée d’humidité dans les ouvrages sensibles, les murs, les
plancher bas en bois et dans les éléments structurels.
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Que faire quand on a
des doutes. Extrait non exhaustif
Vous renseignez vous sur Internet :
Préfecture du Puy de Dôme : plaquette
d’information sur le risque de mérule dans le bâtiment.
Prévention et lutte contre les mérules dans l'habitat : www.ecologique-solidaire.gouv.fr :
fiche
pdf .
Les site Internet du cabinet Basset : http://www.ba-diagnostics.fr.
Faire réalisé un
diagnostic plus approfondie.
Le cabinet Basset vous propose une étude
poussée sur les pathologies des bois.
Intervention pour étude des
pathologies des bois en œuvre dans la construction. Diagnostics des bois en
œuvre dans la construction. Etude des structures et des éléments localisés. Visite
sur site et rapport de visite.
Le diagnostic
des champignons lignivores (champignon type « mérule ») inclus
souvent à des analyses en laboratoire (méthode d’analyse microscopie ou séquençage ADN pour un résultat fiable).
Vous
avez l’obligation pour l’occupant
ou à défaut le propriétaire de déclarer
en mairie la présence
de mérule dans un immeuble bâti (art.L133-7 du C.C.H.).
3 Attestation de transmission d’information
ATTESTATION SUR L'HONNEUR
Je soussigné (propriétaire),
Mr Mme
Atteste
par la présente, que mon bien est situé dans une zone géographique classée par
arrêté préfectoral « zone de présence d’un risque mérule ».
Référence cadastrale :
Adresse :
Commune :
Je soussigné (acquéreur),
Mr Mme
Ø
Avoir pris connaissance que le bien dont je me porte acquéreur est situé
dans une zone géographique classée par arrêté préfectoral « zone de
présence d’un risque mérule ».
Fait
pour valoir ce que de droit,
Signature
du vendeur et acquéreur
Fait
le